Ces dernières années, les préoccupations liées à l’environnement et à la santé ont amené de nombreuses personnes à faire évoluer leur régime alimentaire, notamment en réduisant leur consommation de produits d’origine animale. Cela a mis en lumière différents modes d’alimentation, auparavant peu connus du grand public (régime végan, flexitarien, …).
Mais alors en quoi consistent ces différents régimes alimentaires ? Dans quelle mesure permettent-ils de réduire notre empreinte carbone individuelle ? Y a-t-il des risques de carences alimentaires ? On vous propose un petit tour d’horizon des principaux modes d’alimentation à faible impact environnemental.
Réduire l’impact environnemental de son alimentation
Le régime flexitarien : manger mieux, tout en réduisant son empreinte carbone
Le régime flexitarien séduit de plus en plus de monde ces dernières années. Et pour cause : il permet de réduire son impact environnemental sans bannir complètement les protéines animales de son alimentation.
Le flexitarisme consiste en fait à consommer moins de viande et de poisson, mais à en consommer « mieux ». En clair, au lieu de manger tous les jours de la viande achetée en barquettes au supermarché, on préfèrera déguster 2 fois par semaine des pièces de viande d’excellente qualité achetées chez le boucher.
La logique est la même concernant la consommation de poisson. Du côté des fruits et légumes, on privilégie autant que possible les produits de saison, bios et issus d’exploitations locales. Enfin, on essaie de ne pas abuser des produits très gras ou sucrés, et on exclut totalement les plats cuisinés industriels (l’idée étant plutôt de cuisiner soi-même et d’éviter au maximum les produits transformés).
Au-delà de la question de l’écologie, avoir une alimentation saine est donc une motivation fondamentale pour toute personne adoptant un régime flexitarien. A savoir d’ailleurs que le flexitarisme n’est pas un régime alimentaire à proprement parler, mais simplement une façon de manger plus saine et plus responsable d’un point de vue écologique qu’un régime omnivore classique.
Le régime méditerranéen : des produits frais pour une alimentation saine
Le régime méditerranéen, aussi appelé régime crétois, consiste à consommer principalement des fruits et légumes frais et de saison, des céréales complètes, et du poisson. Les oléagineux (noix, amandes, noisettes), mangés en salade ou dans les yaourts par exemple, font aussi pleinement partie de ce mode d’alimentation. On utilise également de l’huile d’olive de manière quotidienne, aussi bien pour la cuisson des aliments qu’en tant qu’assaisonnement.
Dans le régime crétois, le poisson et les crustacés sont les principales sources de protéines animales. La consommation régulière de légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots blancs, …) amène également son lot de protéines végétales. On ne consomme de la viande qu’en quantités réduites, et on favorise la viande blanche vis-à-vis de la viande rouge.
Bien que la première préoccupation des adeptes du régime méditerranéen soit plutôt la santé, ce mode d’alimentation a un impact environnemental très réduit comparé à un régime omnivore classique.
Le régime végétarien : une alimentation sans chair animale
Suivre un régime végétarien consiste à exclure la viande, le poisson et les crustacés de son alimentation. On continue toutefois à consommer d’autres aliments d’origine animale, tels que les œufs, les produits laitiers ou encore le miel.
Dans un monde où tout le monde serait végétarien, l’élevage resterait donc nécessaire, mais aucun animal ne serait abattu (du moins, pas pour être mangé). Ce mode d’alimentation dénote donc un véritable engagement en faveur de la protection de l’environnement, mais aussi contre la souffrance animale.
Le régime végétalien ou végan : une alimentation à 100% d’origine végétale
On confond souvent régimes végétariens et végétaliens. La différence est en fait relativement claire : le végétalisme consiste à exclure complètement de son alimentation tout aliment d’origine animale, y compris les produits qui n’ont pas nécessité l’abattage des animaux (œufs, produits laitiers, …).
En fait, ce sont plutôt le végétalisme et le véganisme que l’on devrait confondre, car ils désignent le même régime alimentaire. Seulement, le véganisme va plus loin et dépasse le cadre de l’alimentation, puisqu’il consiste à n’acheter ou ne consommer aucun produit d’origine animale, aussi bien pour son alimentation que pour tout autre type d’usages (textiles, cosmétiques, accessoires, divertissement, …).
Mais alors comment est-ce que cela s’applique dans nos achats et activités courantes ? Et bien au lieu d’acheter des vêtements en cuir, en laine ou en fourrure, on s’oriente plutôt vers des modèles en coton ou en lin. On veille à n’acheter que des cosmétiques qui soient à 100% d’origine végétale, et on évite notamment d’aller au cirque ou au zoo (pour donner rapidement quelques exemples).
La logique du végétalisme, qui se limite à l’alimentation, est donc poussée jusqu’au bout à travers le véganisme. On peut assimiler le véganisme à un véritable mode de vie, ne nécessitant l’élevage, l’exploitation ou l’abattage d’aucune espèce animale. Au-delà de la protection de l’environnement, le bien-être animal est donc une préoccupation majeure pour toute personne végane.
Manger moins de produits d'origine animale : quel bénéfice pour l'environnement ?
Bon c’est bien beau tout ça, mais avant de diminuer notre consommation de viande et de poisson, on aimerait bien savoir de combien cela réduirait notre empreinte carbone personnelle !
Le convertisseur Impact CO2 de l’ADEME permet justement de se faire une idée des quantités de gaz à effet de serre (GES) émises pour différents types de repas :
Alors évidemment, ces chiffres sont à prendre avec une certaine distance. Il est évident que vos émissions peuvent varier en fonction de nombreux paramètres (composition précise de votre repas, provenance des produits, …). Néanmoins, ces données illustrent clairement le fait que plus on diminue notre consommation de produits d’origine animale, plus on réduit les émissions de GES liées à notre alimentation.
Retenez que le simple fait de réduire sa consommation de viande, ou même de favoriser la viande blanche vis-à-vis de la viande rouge, représente déjà une réduction considérable de ses émissions de GES !
La santé avant tout !
On espère tout d’abord que cette rapide présentation vous aura permis de mieux connaître et distinguer les différents régimes alimentaires évoqués, et peut-être même de trouver celui qui vous correspond le plus !
Cela dit, il faut quand même qu’on éclaircisse un point important : contrairement à ce que le terme « régimes alimentaires » laisse parfois entendre, aucun des modes d’alimentation présentés dans cet article n’a vocation à faire perdre du poids ! Alors bien sûr, le fait de manger plus sainement et de végétaliser davantage son alimentation peut permettre de perdre quelques kilos. Pour autant, préparer votre « summer body » en vue de l’été ne doit pas être une motivation pour devenir végétarien·ne, voire végétalien·ne ou végan·e ! 😉
Ce qui nous amène au point suivant : arrêter de manger de la viande et du poisson, ça ne s’improvise pas ! Pour éviter d’avoir des carences alimentaires, il est essentiel de veiller à bien compenser les apports nutritionnels des aliments que l’on ne souhaite plus consommer. Pour s’assurer de ne manquer de rien, il est vivement recommandé de se faire conseiller par un·e nutritionniste avant d’exclure totalement les protéines animales de son alimentation.
Notre alimentation joue un rôle majeur dans le réchauffement climatique que l’on connait aujourd’hui. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’on peut tous agir de manière impactante contre cela, par le simple fait de végétaliser un peu plus notre alimentation ! 💪
Mais au fait, pourquoi ça pollue de manger de la viande ? Et quel est le problème avec le poisson ? On vous présente quelques axes de réflexion sur ces sujets dans nos articles dédiés !
Publication : décembre 2022.