Écoconduite les bonnes pratiques pour une conduite plus écologique

Entre la situation climatique et l’augmentation des prix des carburants et de l’électricité, nous sommes nombreux à chercher comment nous déplacer de manière plus responsable, et à moindres frais. Si certains ne prennent tout simplement plus la voiture, d’autres ne peuvent pas s’en passer pour l’exercice de leur activité professionnelle ou dans leur vie quotidienne.

Heureusement, il existe différents moyens pour réduire ses dépenses en carburant (ou en électricité pour les véhicules électriques), et par la même occasion la pollution générée par ses déplacements. On pense évidemment au covoiturage, qui permet d’optimiser ses trajets et de partager les frais.

Mais un autre moyen de faire des économies, trop souvent mis de côté, est d’adopter une conduite moins gourmande en énergie. Cela passe par l’application d’un certain nombre de bonnes pratiques très simples à mettre en place. On vous présente tout ça dans cet article ! 🙂

Écoconduite : les bonnes pratiques

Ne pas trop « pousser » le moteur à froid

Un moteur a besoin de monter en température pour fonctionner correctement. Pour éviter de l’user plus que nécessaire et pour limiter la pollution, il est donc recommandé de ne pas trop « pousser » le régime moteur dans les 5 premiers kilomètres.

Rouler à vitesse modérée, de manière fluide et en passant rapidement les vitesses suffit à faire monter un moteur en température en quelques minutes, tout en évitant une forte surconsommation de carburant !

Avoir une conduite fluide et sans à-coups

Ce n’est plus à prouver, on pollue beaucoup plus en ayant une conduite agressive (ou sportive, appelez ça comme vous voulez 😉) qu’en conduisant de manière plus calme et souple !

Stabiliser sa vitesse autant que possible et anticiper la circulation (pour ne pas avoir constamment à freiner puis réaccélérer) sont donc d’excellents moyens d’optimiser sa consommation de carburant. Cela implique de respecter une certaine distance de sécurité avec le véhicule qui nous précède.

On veille également à passer les vitesses au bon moment pour ne pas mettre le moteur en surrégime. Enfin, on anticipe au maximum les freinages en levant le pied à l’avance, et on utilise en premier lieu le frein moteur plutôt que la pédale de frein.

Couper le moteur lors des arrêts prolongés, et baisser la clim'

L’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) recommande de couper le moteur pour chaque arrêt de plus de 20 secondes. En effet, un moteur qui tourne alors que la voiture est à l’arrêt consommerait entre 0,5 et 1 litre de carburant par heure. Sachant cela, vous l’aurez compris : les bouchons représentent une énorme source de gaspillage d’énergie. Éviter de prendre la voiture aux heures de pointes et faire ses trajets en horaires décalés sont donc des moyens très efficaces d’économiser du carburant, en plus de nous faire gagner du temps !

Autre point à ne pas négliger : la climatisation, pour les véhicules qui en sont équipés. En activant la climatisation, on augmente notre consommation de carburant de 1 à 7 % (selon le véhicule et la fraicheur demandée). Il s’agit donc de ne pas en abuser !

Ralentir (surtout sur l’autoroute !)

D’après l’ADEME, rouler à 120 km/h au lieu de 130 sur un trajet Paris – Lyon (450 kms) permettrait déjà d’économiser près de 4 litres de carburant. La perte de temps ? 18 minutes seulement, sur ce trajet de 4h30 !!

L’une des propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat était même d’abaisser la vitesse maximale sur les autoroutes à 110 km/h. L’idée a beaucoup fait parler et a du mal à passer auprès des automobilistes. Toutefois, les agents du service public sont d’ors-et-déjà invités par le gouvernement à respecter cette limite des 110 km/h sur l’autoroute lors de leurs trajets professionnels non urgents. Une incitation pertinente quand on sait que ce ralentissement de 20 km/h permettrait d’économiser 20% de carburant à chaque trajet, pour seulement quelques minutes de plus de trajet.

On peut donc s’attendre à ce que cette mesure finisse par s’appliquer à tous, et en toutes circonstances dans les années à venir (pas seulement pour les trajets non urgents). Évidemment, on entend déjà certains râler : « à 110 km/h sur l’autoroute, on se traine 😡 ». Mais soyons honnêtes : que ce soit au niveau financier, environnemental ou en termes de sécurité routière, tout le monde serait gagnant à ce que la limitation soit abaissée ! 😉

De même, abaisser notre vitesse à 80 km/h au lieu de 90 sur les routes nationales et départementales permettrait de réduire notre consommation de carburant d’environ 5% selon l’agence Carbone 4. D’après les calculs de cette agence, cela éviterait l’émission de plus d’un million de tonnes de CO2 par an au niveau national.

En somme, réduire sa vitesse sur les grandes voies de circulation permet de réaliser d’importantes économies d’énergie (et donc d’argent 💰). Pas besoin d’attendre d’être contraints par des lois pour prendre de bonnes habitudes !

L'écoconduite : on récapitule !

Récapitulons, en images et avec quelques chiffres, les bonnes pratiques évoquées jusqu’ici :

les bonnes pratiques d'écoconduite

Dans cet article, nous nous sommes principalement concentrés sur la voiture à moteur thermique. Néanmoins, la plupart de ces bonnes pratiques sont également applicables aux voitures électriques, ainsi qu’à l’ensemble des véhicules motorisés de transport routier (deux roues, camions, …).

Éviter les surconsommations inutiles

En dehors de la conduite en elle-même, l’état du véhicule et le chargement qu’il transporte ont également un impact sur la consommation de carburant.

Si vous avez un coffre de toit, une galerie ou encore un porte-vélos, pensez à les enlever de votre voiture dès que vous ne les utilisez plus. N’oubliez pas non plus de décharger tout ce qui encombre inutilement le coffre ou la banquette arrière. Globalement, tout ce qui alourdit la voiture ou qui amplifie sa prise au vent, fait augmenter la consommation de carburant !

Entretenir et faire réviser son véhicule régulièrement permet également d’éviter de gaspiller de l’énergie. La pression des pneus est à surveiller particulièrement. En effet, des pneus sous-gonflés peuvent entrainer une surconsommation de carburant non négligeable, en plus de s’user plus vite.

On le sait, tout le monde ne pourrait pas se passer de la voiture du jour au lendemain. Par contre, chaque conducteur peut veiller à adopter une conduite moins gourmande en énergie.

Pour quels avantages ? Moins de carburant utilisé, une usure plus lente sur les différentes pièces de son véhicule, moins de risques d’accidents, … De quoi économiser beaucoup d’argent tout en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre. Un joli deal « win-win » comme on les aime ! 😊

Publication : décembre 2022.

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